OS/2

OS/2 est un dispositif d'exploitation créé par Microsoft et IBM, qui ensuite a été développé par IBM seul. Le nom OS/2 veut dire Operating System/2,...



Catégories :

OS - 2

Recherche sur Google Images :


Source image : img.generation-nt.com
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • est un dispositif d'exploitation créé par Microsoft et IBM, ... Il supporte les applications OS/2 32 et 16 bits, Windows 3.0 (mais pas les trois modes de ... (source : techno-science)
  • > (normal, c'est Microsoft qui a fait les deux) Ah bon ? Je croyais que windows était un fork d'OS/2 qui était lui-même avant tout développé par IBM... (source : web.linuxfr)
  • Malheureusement, lorsqu'IBM rattrapait son retard en matière de compatibilité 3.1, Microsoft s'est empressé d'offrir dans Windows for Workgroups des ... Reste qu'OS/2 est toujours un dispositif d'exploitation pour «power users» : la... (source : eu.netline)
Principaux dispositifs
d'exploitation
BSD
FreeBSD - NetBSD - OpenBSD
DragonFly BSD - PC-BSD
GNU/Linux (Liste)
Debian - Fedora - Gentoo
Mandriva - Red Hat - Slackware
SuSE - Ubuntu
Mac OS
Dispositif 5 - 6 - 7 - 8 - 9
Mac OS 8 - 9
Mac OS X -. 0 -. 1 -. 2 -. 3 -. 4 -. 5- . 6 - Server
Microsoft Windows
1.0 - 2 - 3. x - 95 - 98 - Me
NT - 3.5x - 4.0 - 2000
XP - 2003 - Vista - 2008
7 (en développement)
Autres
AmigaOS - BeOS - DOS - Inferno
LynxOS - Haiku - OS/2
QNX - Solaris - UNIX - MVS - VxWorks
OS/360 - OS/390 - OS/400 - Plan 9
ReactOS - VMS - ZETA - FreeDOS

OS/2 est un dispositif d'exploitation créé par Microsoft et IBM, qui ensuite a été développé par IBM seul. Le nom OS/2 veut dire Operating System/2 (operating system veut dire dispositif d'exploitation en français), et il a été choisi car OS/2 a été présenté comme étant le dispositif d'exploitation à utiliser plutôt pour la gamme de PC de seconde génération d'IBM appelée IBM Personal System/2. La première version (sans interface graphique, 16 bits, multitâche, etc. ) est sortie en décembre 1987. Aujourd'hui, IBM ne commercialise plus OS/2 et l'entreprise a arrêté sa prise en charge depuis le 12 décembre 2006.

Ambition d'origine d'IBM

OS/2 devait originellement être porté sur l'ensemble des architectures IBM monoposte, y compris les stations de travail. Il exista quelque temps une version d'OS/2 pour les PC/RT mais aussi, plus tard, pour les RS/6000 (plate-forme PREP et non CHRP, ce qui fit retirer le dispositif du catalogue quelques semaines après sa sortie).

Suite à la rupture avec Microsoft, OS/2 a ensuite été vendu seulement par IBM jusqu'au milieu des années 1990 ; aucune nouvelle version n'est apparue après 1996 (le positionnement de Windows étant trop fort), mais IBM a continué de le mettre à jour jusqu'en 2003 pour ses clients. Actuellement, une petite communauté se bat toujours pour le faire perdurer.

1987 : OS/2 1.0

La toute première version d'OS/2, fruit d'une collaboration entre IBM et Microsoft est la 1.0. Elle sort le 8 décembre 1987. Elle n'a pas d'interface graphique.

Jerry Pournelle, de Byte, décrit comme une erreur de marketing qu'IBM mette son OS à 4 fois le prix du DOS tandis qu'aucun bénéfice immédiat ne peut rentabiliser cet investissement pour l'utilisateur. Par malheur pour le produit, la période 1987-1988 correspond aussi à une envolée des prix de la mémoire vive qui jusqu'désormais avait toujours baissé (et ne rebaissera que quelques dizaines de mois après).

1988 : OS/2 1.1

OS/2 1.1 sort à Halloween 1988. Cette nouvelle version dispose d'une interface graphique, Présentation Manager. Elle supporte aussi les disques de plus de 32 Mo.

1989 : OS/2 1.2

Avec OS/2 1.2 sorti au COMDEX 1989 apparaissent le REXX et le nouveau dispositif de fichiers HPFS. HPFS (High Performance File System) offre un stockage plus efficace des fichiers. HPFS est légèrement le demi-frère de NTFS : ils portent le même "partition id" 0x07 dans la table de partitions. En outre, HPFS autorise des noms de fichiers de plus de 8+3 caractères.

1991 : OS/2 1.3... et Microsoft qui s'en va

En 1991, IBM sort OS/2 1.3, qui apporte une légère amélioration : Adobe Type Manager. Mais la nouvelle principale est que Microsoft abandonne le projet OS/2. Cependant, Microsoft continue individuellement le développement de ce qui se nomme alors OS/2 3.0 et qui deviendra Windows NT. De son côté, IBM continue de développer OS/2 2.0 mais n'annonce aucune date de sortie. La situation est telle qu'un article du Wall Street Journal proclame la mort d'OS/2.350

1992 : OS/2 2.0

Annoncé comme "a better Windows than Windows" et "a better DOS than DOS" par IBM, OS/2 2.0 en 32 bits sort enfin. Il supporte les applications OS/2 32 et 16 bits, Windows 3.0 (mais pas les trois modes de Windows 3.1), et DOS. Il sert à faire tourner plusieurs sessions DOS simultanément sans que le crash d'une des sessions n'influence les autres.

OS/2 2.0 utilise aussi une nouvelle interface graphique : le Workplace Shell. À cette époque, la grande majorité des magazines spécialisés considère que OS/2 est bien plus stable que Windows et plusieurs grosses entreprises l'utilisent pour leurs données stratégiques. Mais en nombre et qualité des logiciels applicatifs, Windows avait désormais une bonne longueur d'avance sur OS/2. Cela a été déterminant dans le choix des petits utilisateurs.

L'importance attachée par Microsoft à la qualité de ses polices professionnelles marquait davantage aussi que l'approche objet d'OS/2 (en OS/2 quand on déplaçait quoi que ce soit, fichier ou application, tous les raccourcis s'y rapportant se mettaient automatiquement à jour).

1993 : OS/2 2.1

En mai 1993 sort OS/2 2.1. Plus rapide qu'OS/2 2.0, il supporte aussi le format de police de caractères TrueType.

1994 : OS/2 Warp 3.0

En octobre 1994 sort OS/2 Warp 3.0. Il inclut TCP/IP en standard, ainsi qu'un jeu complet d'applications nommé IBM Works.

Le moteur est passé avant la carrosserie

La culture d'IBM (dans les laboratoires, non dans les équipes commerciales) était une culture de hackers. Les équipes d'OS/2 se sont focalisées sur la robustesse de l'OS, d'autant plus complexe à assurer que la direction d'IBM avait imposé qu'OS/2 tournât sur Intel 80286, dont l'architecture était idéalement inadaptée aux passages habituels entre modes protégé (dispositif) et réel (applications DOS)  : il fallait, pour repasser en mode réel, effectuer à chaque commutation de contexte un redémarrage à chaud, avec un indicateur de mode situé dans une bascule CMOS du microcontrôleur du clavier[1]. Le bruit courut à IBM qu'un tiers du code d'OS/2 servait à contourner les bugs des différentes versions du 80286.

En contrepartie, peu de soin a été apporté à l'apparence, par exemple les polices de caractères, dans lesquelles néenmoins IBM avait une excellente expérience avec son électrocomposeuse 4250 développée à Sindelfingen ; les polices de l'interface graphique, issues de Windows 2, étaient particulièrement loin d'avoir la qualité typographique, donnant à OS/2 une allure de dispositif amateur comparé à Macintosh, ou alors à un Windows 3.0 avec Adobe Type Manager, ou 3.1 (TrueType), à la présentation impeccable.

La situation était inhabituelle pour IBM néenmoins censée savoir que pour vendre un ordinateur la présentation est une chose importante (le costume trois-pièces longtemps porté par ses commerciaux était un sujet de plaisanterie dans les milieux Unix).

Clients hésintant

Une grande confusion consécutive à l'architecture PS/2 régnait chez les entreprises clientes au départ : OS/2 étant conçu pour utiliser le nouvel Advanced BIOS des PS/2 (ABIOS), fonctionnerait-il sans encombre sur les machines IBM pourvues d'un ancien BIOS, et qui plus est équipées d'un bus différent ? Quid des machines de la concurrence ? Privés de leur côté d'information technique, les commerciaux d'IBM ne savent répondre, et les clients changent en conséquence leur décision de passer à OS/2, pour garder des marges de manœuvre. Les prévisions en 1987 des cabinets de prospective annonçant que deux tiers des machines seront en OS/2 en 1992 resteront lettre morte.

Grave erreur de marketing d'IBM

Le public aurait toujours pu passer sur ces défauts et essayer OS/2 comme successeur normal du DOS (son nom interne avait d'ailleurs été quelque temps DOS 5, sans rapport avec le DOS 5 qui suivit), mais IBM commit une énorme erreur de marketing en le vendant 4 fois le prix du DOS. Le saut était trop grand pour être accepté par une clientèle de spécifiques et des petites entreprises, et IBM se marginalisa toujours légèrement plus alors que Windows (facturé scindément du DOS) annonçait un coût qui était moins de la moitié celui de son concurrent.

Cette erreur fut stigmatisée[citation nécessaire] par Jerry Pournelle, talentueux rédacteur technique de la revue BYTE. Le service marketing d'OS/2 ne sut, ne voulut ou ne put (car les impératifs de marges de la direction générale étaient sévères, et la part revenant à Microsoft importante) suivre son conseil.

Quant à Bill Gates, il déclara à la presse : «Oh, nous ne cherchons pas à tuer OS/2, au contraire! Nous touchons davantage d'argent pour chaque OS/2 installé que pour chaque Windows installé, vous savez !»[citation nécessaire]

Ingénieux coups de Microsoft

Après 1990, Microsoft s'ingénia à promouvoir son produit Windows au détriment d'OS/2.

L'interface OS/2 fut discréditée[2] comme «trop compliquée» comparé à celle de Windows 3.1. En réalité, cette interface ressemblait énormément à celle de Windows 95 - et pour cause puisque, là aussi, c'était Microsoft qui avait conçu en grande partie cette interface, mais Microsoft gardait cette nouvelle interface sous le coude et pré-annonça Chicago (nom de code de Windows 95) dans les semaines mêmes qui suivirent la disponibilité d'une couche d'émulation idéale de Windows 3.1 dans OS/2 2.0. Ici encore, l'émulation OS/2 faisait certes de lui, conformément à la promesse d'IBM, un meilleur Windows que Windows (surtout par l'usage du multitâche)... mais ce n'était plus la bonne version de Windows. IBM était une fois qui plus est marginalisée, et l'interface Windows 95 encensée à l'endroit où celle d'OS/2 avait été décriée.

Microsoft annonça que pour Windows 95 trois touches supplémentaires seraient nécessaires (ce qui était incorrect, mais comme le produit n'était pas lancé, personne ne pouvait le savoir)  : les claviers à 105 touches au lieu de 102 (dans les pays francophones; 104 au lieu de 101 aux États-Unis) se mirent à fleurir, et les trois touches supplémentaires n'avaient pas d'usage en OS/2, le faisant apparaître comme un OS déjà dépassé.

De surcroît, deux de ces touches avaient le logo Windows, à l'image des touches «pomme» d'Apple. Bill Gates marquait ainsi son territoire en rappelant de façon persistante que le PC était une machine à faire tourner Windows avant toute autre chose.

D'autre part

  • Divers analystes considèrent en fait qu'IBM a confondu le besoin avec la demande.
  • Un quadruplement du prix de la mémoire dans les mois qui précédèrent le lancement «n'aida certes pas» le décollage du produit[3]

OS/2 actuellement

L'intérêt essentiel d'OS/2 actuellement (2004) est que personne n'a vraiment de compétence de pénétration sur ce dispositif, ni n'en cherche vu son caractère peu répandu. Cela le fait apprécier pour des applications critiques ne demandant pas l'usage de périphériques récents, surtout dans le domaine de la sécurité réseau (quasiment à parité avec Novell).

Une citation officieuse

«La bataille du poste de travail est loin d'être finie. Quand la direction générale aura compris la puissance de Linux, elle va se mettre à l'appeler OS/3» était une boutade fréquente dans les milieux UNIX d'IBM vers 1995. Nul n'imaginait alors tout de même que Linux deviendrait moins de cinq ans plus tard le fer de lance du marketing d'IBM, qu'il gérerait en 2004 la plus puissante machine de cette époque, et qu'en 2008 il équiperait un portable grand public vendu à un million d'exemplaires, l'Eee PC.

La mort d'OS/2 (2005)

IBM a annoncé (voir cette page en anglais) l'arrêt définitif d'OS/2, prévu pour le 23 décembre 2005. Le support a été stoppé en décembre 2006. Une ouverture (et publication) du code, demandée par plusieurs utilisateurs et surtout les fidèles d'os2world. com n'a pu porter ses fruits, surtout à cause des origines d'OS/2 : une importante partie du code avait en effet été développée par Microsoft et il aurait été extrêmement coûteux de chercher à la repérer ainsi qu'à l'extraire.

Pour la suite de l'histoire, voir les articles GNU/Linux, Ubuntu, GNOME et Ext3.

Le fantôme d'OS/2 ?

Le nom d'OS/2 appartient désormais au passé, mais un produit appelé ecomstation né au même moment dans la plus grande discrétion lui ressemble particulièrement étrangement à tous points de vue. On sait peu de chose de l'entreprise qui le commercialise, Serenity Systems, mais la double présence de fameux Rexx de Mike Cowlishaw et de la terminologie Workplace Shell, mais aussi le support intégré de l'ensemble des programmes OS/2 suggère qu'elle a établi des accords techniques et commerciaux avec IBM.

Les noms du premier niveau de l'arborescence de ce dispositif sont d'ailleurs ceux d'IBM pour OS/2 : PSCRIPT, TCPIP, IBMCOM, MPTN, BOOTIMGS, OS2, PSFONTS, LANGUAGE, ECS et MMOS2.

Un argument inattendu de la société est l'absence de préoccupation à avoir concernant les virus (de fait, fort peu de hackers et par conséquent aussi de crackers ont investi à se former sur les internes d'OS/2). Un CD de démonstration est téléchargeable sans frais depuis le site et tourne sans encombre[4] sur un Eee PC.

Notes

  1. Sur les 286, sortir du mode protégé implique de réinitialiser le processeur. La technique employée par OS/2 utilise le microcontrôleur du clavier pour activer la ligne RESET du CPU.
  2. William Gates, Nathan Myhrvold, Peter Rinearson, The road ahead, novembre 1996
  3. It didn't help that the price of the extra memory required to run OS/2 efficiently quadrupled around the time the new operating system was announced, forcing users to pay a stiff 2, 000 or so to upgrade their PCs. Fortune, Brenton Schlender, 18/8/1990, http ://money. cnn. com/magazines/fortune/fortune_archive/1990/06/18/73684/index. htm
  4. YouTube - ASUS EEE PC and OS/2 Warp - eComstation Part II

Références

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/OS/2.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 23/03/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu